Bel Ami de Guy de Maupassant
Titre : Bel Ami
Auteur : Guy de Maupassant
Editeur : Pocket (format poche)
Collection : Classique
Longueur : 416 pages
Prix : 1,99€
Dernière de couverture : Le monde est une mascarade où le succès va de préférence aux crapules. La réussite, les honneurs, les femmes et le pouvoir : le monde n'a guère changé. On rencontre toujours moins les moustaches dans les salles de rédaction ou ailleurs, de ces jeunes aventuriers de l'arrivisme et du sexe. Maupassant disait de son personnage, l'odieux Duroy : "Bel Ami", c'est moi. Et pour le cynisme, la fureur sensuelle, l'athéisme, la peur de la mort, ils se ressemblaient assez. Mais Bel-Ami ne savait pas écrire, et devenait l'amant et le négrier d'une femme talentueuse et brillante. Maupassant, lui était un immense écrivain. Universel, déjà, et encore vivant aujourd'hui.
Résumé :
La Belle Epoque
Georges Duroy se retrouve à Paris sans argent en quête d'ascension sociale.
Un soir, il rencontre Forestier un ancien camarade de régiment qui va lui proposer un poste de journaliste à la Vie Française. Il fait alors la connaissance de Clotilde de Marelle, la cousine de Madeleine Forestier, qui va lui faire découvrir une éducation sentimentale très libre. Sa beauté et son charme lui ouvrent le coeur des autres femmes qu'il côtoie et peu à peu il occupe des postes plus importants au journal.
Tout le monde adopte le surnom "Bel Ami" donné par Laurine, la fille de Clotilde.
A la mort de son ami Forestier, il épouse sa femme Madeleine et devient aussi l'amant de Madame Walter, l'épouse de son patron.
Pour parfaire son ascension, il parvient à contraindre Madeleine au divorce après un constat d'adultère et épouse Suzanne, la fille de Madame Walter, enrichie par des spéculations boursières. Il finira riche, célèbre, député et même ministre.
Ce que j'en ai pensé :
Avec Maupassant, j'ai l'impression d'aller à l'encontre des goûts universellement partagés par la majorité des lecteurs.
Car de la même manière que le "Horla" n'est pas ma nouvelle préférée de cet auteur, Bel-Ami n'est définitivement pas le roman de Maupassant que j'apprécie le plus.
Cette oeuvre a pourtant tout pour plaire a priori : un thème moderne, celui du journalisme et de la presse, un style abouti, des personnages à la psychologie intéressante, et pour une fois, une fin heureuse pour le héros ce qui est rare en littérature.
L'ascension sociale du personnage éponyme est tous sauf admirable ce que Maupassant s'évertue à souligner en imaginant un héros détestable. Georges Duroy, le protagoniste, appelé Bel-Ami par les nombreuses femmes qu'il séduit, est en effet un personnage veule, médiocre, qui ne réussit que par les femmes et la médisance. Déloyal, il est le stéréotype de l'arriviste dont la carrière et la fortune sont usurpées.
Pour conclure, même si je lui préfère "Pierre et Jean" et surtout "Une vie", je suis malgré tout très satisfaite d'avoir lu Bel-Ami, roman de Maupassant qui par bien des aspects se révèle d'une modernité étonnante.
Aurore.
